
2. Puntos cardinales (1997)
Une fort jolie pop très douce et très fraîche, aux mélodies très poignantes.
Dommage qu'il n'ait été promotionné qu'avec des ballades ("A contratiempo", "Como suenan las sirenas", "Partir"), car, quoique fort belles, celles-ci ont tendance à occulter les quelques très efficaces titres rythmés ("Como tu", "Flor carnivora") qui valent le détour. La version française, "Points cardinaux", a sans doute souffert de ces choix, en plus de sa publication tardive. En somme, un très bon album, peut-être seulement un peu en deçà de ses ambitions: cf. l'intro de la première chanson qui semble se faire "calme avant la tempête", tempête qui ne sera, mais c'est déjà bien, qu'un embrun rafraîchissant.
Dommage qu'il n'ait été promotionné qu'avec des ballades ("A contratiempo", "Como suenan las sirenas", "Partir"), car, quoique fort belles, celles-ci ont tendance à occulter les quelques très efficaces titres rythmés ("Como tu", "Flor carnivora") qui valent le détour. La version française, "Points cardinaux", a sans doute souffert de ces choix, en plus de sa publication tardive. En somme, un très bon album, peut-être seulement un peu en deçà de ses ambitions: cf. l'intro de la première chanson qui semble se faire "calme avant la tempête", tempête qui ne sera, mais c'est déjà bien, qu'un embrun rafraîchissant.

3. Pasajes de un sueno (1999)
Un album dont je me suis trop longtemps privé. La cause: la reprise des moins bons titres sur l'album français et encore et toujours des ballades, pas toujours très convaincantes en single. Finalement, d'excellents titres se cachent dans cet opus, qui penche vers des sonorités latino voire jazzy. Assez surprenant de premier abord, mais rapidement séduisant et chaleureux, d'autant que la voix d'Ana est sans doute à l'apothéose de son interprétation, tout en nuances. Certaines ballades sus-cités trouvent alors leur place dans un ensemble varié mais cohérent ("Una cancion de amor", "Pequena rosa"), tandis que d'autres confirment leur platitude ("Cuando no estas"). Les deux premiers singles, "Ya no te quiero" et "Cachitos de un sueno", sont sympathiques mais bien platounets comparés aux deux suivants: "Diosas del cobre" et surtout "Dulce pesadilla". En somme, un album assez inégal, mais qu'on peut écouter dans son ensemble avec plaisir.

4. Fragil (2003)
Encore un album assez inégal. Malgré un très beau son pop-rock, quelques chansons ont vite tendance à glisser vers la "soupe". Quelques très bonnes surprises ("Cuatro dias", "Menos, mas"). La voix commence à prendre un petit coup de vieux, cela devient surtout flagrant en live.

5. Me cuesta tanto olvidarte (2006)
Ne reprend pas Mecano qui veut! Même pas leur interprète originale: malgré un gros effort de réorchestrations, pépites ("Los amantes", "Ay qué pesado") côtoient catastrophes ("Hijo de la luna").
Très inégal. Mais rafraichissant et agréable quand même.

6. Ana Torroja (2001)
Suite à l'échec de "Points cardinaux", Ana souhaite reconquérir le public français en sortant un album avec des chansons inédites en français et en s'installant à Paris durant la promotion. Peine perdue: le succès ne sera guère plus au rendez-vous. Il faut dire que pour le coup, l'album n'est vraiment pas terrible, et c'est ce qui m'a fait bouder de trop nombreux mois le reste de sa carrière solo. Les 7 nouvelles chansons souffrent d'arrangements plats, de mélodies ennuyeuses voire pompeuses et de paroles très niaises. Si à cela on ajoute les pires chansons de "Pasajes de un sueno" (même "Ya no te quiero", n'arrive pas à tracter l'ensemble), on obtient une succession de ballades plus inintéressantes les unes que les autres. Ce ne sont pas non plus le duo avec Patrick Bruel ("Qui a le droit") ni la version française du tube "Corazones" en Espagne avec Miguel Bosè, "platifiée", qui rattrapent la mise. Seuls les singles "Mes prières" et "Et je rêve", et dans une moindre mesure quelques autres, sont à sauver dans cet album qu'on ne peut écouter qu'avec une modération jamais excessive.