
Voici deux chansons assez éloignées musicalement, et dans le temps (quatre ans d'écart).
Ce qui les rapproche? La thématique du triangle amoureux, ou plus précisément d'une amie piquant à l'autre son amoureux.
Traité délicatement, ou ironiquement, le sujet pourrait donner un joli petit texte, sentimental à la "Jeannette" de Anne Sylvestre, traitant de l'ironie tragique des sentiments blessés qui tournent mal, ou gentiment subversif à la "Premier frissons d'amour" de Christine Roque, évoquant l'impossibilité du choix entre deux amours.
Mais dans ces deux titres, il est assez étonnant de voir que le point de départ n'est pas un coup de foudre, un amour passionné, mais... une simple attirance. Isabelle parle en effet d'"un garçon qui [lui] plaît", de même que Virgin qui dit de Luis qu'"il [lui] plaît".
Est-ce suffisant pour rompre une vieille amitié? Apparemment oui pour les deux demoiselles, qui insistent pourtant sur le degré d'amitié avec la fille dont elles brisent la relation: "Alice est une amie, c'est vrai" avoue Isabelle, tandis que Virgin précise même qu'elle "était [sa] meilleure amie", avant d'envoyer tout balader sous le prétexte que "ces histoires de filles c'est fini"!
Pire, la malheureuse trahie à la fois par son mec n'a rien à dire et n'a qu'à réfréner ses propres sentiments: "Arrête de chialer, ça m'agace", lui assène Vigin!
Isabelle, elle, se justifie, en disant qu'elle "en [a] trop envie".
Ces deux chansons, pourtant rendues efficaces, pour la première, par un petit gimmick assez entêtant, et pour la seconde, par les arrangements très reconnaissables de Jean-Michel Rivat (Desireless) qui, malgré un rythme global qui peine à décoller, instaurent une ambiance un peu lancinante, se trouvent quelque peu plombées par la trivialité et le manque de subtilité des textes.
En effet, il est assez navrant d'entendre que le simple désir d'autosatisfaire ses petites volontés, motivées par le simple fait de "plaire", voire par une jalousie mesquine, justifie le balayage d'un revers de main du sacro-saint lien de l'amitié.
Cela me paraît malheureusement symptomatique d'un certain type de fonctionnement relationnel bien éloigné des réalités de la richesse que nous confèrent les sentiments vrais et loyaux.
En tout cas, on n'a que trop envie de répondre à l'appel de Virgin (tout en poésie toujours): "vas-y, traite-moi de sale petite garce"!
Isabelle Péruzat - Alice (1985)
Paroles: Isabelle Péruzat
Musique: Éric Esteve
Pochette: Patricia Guillemot
Face A: Alice*
Face B: DifférentØ
Isabelle n'en était pas à son premier coup d'essai. Elle a signé quelques 45 tours au début des années 80, et en sortira un dernier en 1989 sous le nom "Pérusat", nom sous le quelle elle signe encore aujourd'hui des courts-métrages.
Pour Virgin, on n'aurait que ce single à recenser.
Virgin - Luis (1989)
Paroles: M. Dulac - L. Inglebert
Musique: M. Dulac - M. Jullien
Arrangements et réalisation: Jean-Michel Rivat
Face A: Luis*
Face B: Instrumental*
Ce qui les rapproche? La thématique du triangle amoureux, ou plus précisément d'une amie piquant à l'autre son amoureux.
Traité délicatement, ou ironiquement, le sujet pourrait donner un joli petit texte, sentimental à la "Jeannette" de Anne Sylvestre, traitant de l'ironie tragique des sentiments blessés qui tournent mal, ou gentiment subversif à la "Premier frissons d'amour" de Christine Roque, évoquant l'impossibilité du choix entre deux amours.
Mais dans ces deux titres, il est assez étonnant de voir que le point de départ n'est pas un coup de foudre, un amour passionné, mais... une simple attirance. Isabelle parle en effet d'"un garçon qui [lui] plaît", de même que Virgin qui dit de Luis qu'"il [lui] plaît".
Est-ce suffisant pour rompre une vieille amitié? Apparemment oui pour les deux demoiselles, qui insistent pourtant sur le degré d'amitié avec la fille dont elles brisent la relation: "Alice est une amie, c'est vrai" avoue Isabelle, tandis que Virgin précise même qu'elle "était [sa] meilleure amie", avant d'envoyer tout balader sous le prétexte que "ces histoires de filles c'est fini"!
Pire, la malheureuse trahie à la fois par son mec n'a rien à dire et n'a qu'à réfréner ses propres sentiments: "Arrête de chialer, ça m'agace", lui assène Vigin!
Isabelle, elle, se justifie, en disant qu'elle "en [a] trop envie".
Ces deux chansons, pourtant rendues efficaces, pour la première, par un petit gimmick assez entêtant, et pour la seconde, par les arrangements très reconnaissables de Jean-Michel Rivat (Desireless) qui, malgré un rythme global qui peine à décoller, instaurent une ambiance un peu lancinante, se trouvent quelque peu plombées par la trivialité et le manque de subtilité des textes.

En effet, il est assez navrant d'entendre que le simple désir d'autosatisfaire ses petites volontés, motivées par le simple fait de "plaire", voire par une jalousie mesquine, justifie le balayage d'un revers de main du sacro-saint lien de l'amitié.
Cela me paraît malheureusement symptomatique d'un certain type de fonctionnement relationnel bien éloigné des réalités de la richesse que nous confèrent les sentiments vrais et loyaux.
En tout cas, on n'a que trop envie de répondre à l'appel de Virgin (tout en poésie toujours): "vas-y, traite-moi de sale petite garce"!
Isabelle Péruzat - Alice (1985)
Paroles: Isabelle Péruzat
Musique: Éric Esteve
Pochette: Patricia Guillemot
Face A: Alice*
Face B: DifférentØ
Isabelle n'en était pas à son premier coup d'essai. Elle a signé quelques 45 tours au début des années 80, et en sortira un dernier en 1989 sous le nom "Pérusat", nom sous le quelle elle signe encore aujourd'hui des courts-métrages.
Pour Virgin, on n'aurait que ce single à recenser.
Virgin - Luis (1989)
Paroles: M. Dulac - L. Inglebert
Musique: M. Dulac - M. Jullien
Arrangements et réalisation: Jean-Michel Rivat
Face A: Luis*
Face B: Instrumental*
80s-de-l-ombre, Posté le jeudi 21 mars 2013 14:45
Visiteur a écrit : "
"Oui, c'est ce titre.
Merci, j'avais déjà vu la vidéo (et repéré l'autre invité surprise^^), mais n'aimant pas trop la chanson, dont je possède malgré tout également le 45 tours, je n'avais guère prêté attention à l'équipe l'ayant produit. De fait tu fais bien de mettre l'info en exergue. :)